Lot 25
Tito MARZOCCHI DE BELLUCI (1800-1871)

Tito MARZOCCHI DE BELLUCI (1800-1871)
Tito MARZOCCHI DE BELLUCI (1800-1871)
Tito MARZOCCHI DE BELLUCI (1800-1871)
Tito MARZOCCHI DE BELLUCI (1800-1871)
Tito MARZOCCHI DE BELLUCI (1800-1871)

Tito MARZOCCHI DE BELLUCI (1800-1871), attribué à. Portrait du comte Emilien de Nieuwerkerke (1811-1892). Huile sur toile. Accidents. 171 x 113 cm. Au dos, ancienne étiquette manuscrite attribuant l'oeuvre à l'artiste et la datant de 1856. Cadre en bois et stuc dorés à décor de frises de feuilles de laurier accidenté. 199 x 140 cm. Éminente personnalité artistique du Second Empirel, Émilien de Nieuwerkerke doit incontestablement sa fulgurante ascension dans l'administration impériale à la princesse Mathilde, cousine germaine de l'empereur. En 1845, elle l'avait accueilli à Florence, au palais San Donato, alors qu'elle était encore l'épouse malheureuse du prince Demidoff. Le " beau Batave " la séduit immédiatement. Protectrice des écrivains et des artistes qu'elle recevait dans son salon, la princesse Mathilde - qu'on appelait Notre-Dame-des-Arts -devient sa maitresse en 1846 et quitte son mari pour s'installer dans un hôtel au 10 rue de Courcelles à Paris, qu'il lui avait trouvé , leur liaison dura jusqu'en août 1869. Dans l'exercice de ses hautes fonctions, (il était responsable de quatre musées : Louvre, Luxembourg, Versailles, puis Saint-Germain-en-Laye, des objets d'art conservés dans les palais impériaux, des commandes de tableaux, sculptures et gravures sur les fonds de la liste civile, et de l'organisation du Salon). Nieuwerkerke s'occupe d'abord du Louvre. Il termine l'éclairage zénithal des salles, augmente le nombre des salles d'exposition, et à partir de 1855, le musée qui n'ouvrait jusque-là que le dimanche, est désormais accessible aux visiteurs tous les jours, à l'exception du lundi, réservé au nettoyage. Avec l'appui de l'empereur, le comte de Nieuwerkerke s'engage dans une active politique d'acquisition d'oeuvres d'art, contribuant ainsi à l'enrichissement du patrimoine national. En matière artistique, les goûts du comte de Nieuwerkerke sont empreints d'un net conservatisme. Il pèse de toute son influence sur le jury des Salons et impose le style " pompier ". S'il protège Rude, Carpeaux, Frémiet ou Ribot, il nourrit des préventions à l'encontre de Delacroix, Corot ou Millet. À la chute du régime, la vente de son extraordinaire collection personnelle d'oeuvres d'art lui permet de chercher un lieu d'exil en Italie et il finit par acquérir en mai 1872 à Gattaiola, près de Lucques, la villa Burlamacchi où il meurt à 80 ans. Émilien de Nieuwerkerke a nourri l'inspiration des artistes de l'époque. Nombre d'entre eux ont réalisé son portrait : Édouard Dubufe (1820-1883), Henri Lehmann (1814-1882), Ernest Boetzel (1830-vers 1920), François-Joseph Heim (1787-1865), Eugène Giraud (1806-1881), François Dien (1787-1865)... La plupart de ces peintres n'ont voulu voir en lui que le personnage public, investi de hautes responsabilités et généreusement décoré, à l'image de Tito Marzocchi de Belluci qui a très probabablement réalisé ce portrait suite à une commande et dont le caractère officiel est indéniable. Pourtant, Emilien de Nieuwerkerke a lui-même tenté d'exprimer sa propre sensibilité artistique en pratiquant la sculpture et a notamment crée un Napoléon Ier à cheval, statue équestre de 4,65 mètres de haut, anciennement située Place Carnot à Lyon et inaugurée en sa présence par le Prince-Président le 20 septembre 1852. Bibliographie : Fernande GOLDSCHMIDT, Nieuwerkerke, le bel Émilien. Prestigieux directeur du Louvre sous Napoléon III, Paris, Art International Publishers, 1997. Le comte de Nieuwerkerke. Art et pouvoir sous Napoléon III, catalogue de l’exposition du musée national du Château de Compiègne, Paris, RMN, 2000.

Estimation : 3 500 € à 5 000 €

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